Publié le 30 juillet 2021 par Priscilla Gout, mis à jour le 24 janvier 2024
Congrès scientifiques hybrides : “le Couvent des Jacobins est prêt”
Candidature au MICCAI 2027 : les atouts de Rennes et de son centre des congrès.
John Baxter est chercheur au Laboratoire Traitement du Signal et de l’Image (LTSI) de l’Université de Rennes 1. Spécialisé dans l’imagerie médicale et l’intelligence artificielle, il participe au comité organisateur du congrès scientifique MICCAI : LA plus grande conférence sur les thèmes de la chirurgie et la médecine assistées par ordinateur et robots, pour lequel il porte la candidature du centre des congrès de Rennes. Explications.
Plénière(s), keynote, conférences, workshop, gala… MICCAI compte chaque année 1 200 à 1 500 participants sur 5 jours. Une occasion unique de montrer aux experts internationaux de l’imagerie médicale tout le savoir-faire et le dynamisme de Rennes Métropole, à peine 10 ans après l’inauguration de son Centre des Congrès. A l’aide de l’équipe du Couvent des Jacobins, John Baxter porte le projet de candidature du MICCAI 2027 en France et à Rennes. Il nous parle de son parcours, pourquoi il apprécie la capitale bretonne et des atouts du territoire et de son Centre des Congrès pas comme les autres.
Parlez-nous de votre parcours en tant que chercheur, et comment il vous a mené à Rennes…
Je suis venu à Rennes pour des raisons professionnelles : un chercheur français en séjour dans mon université de l’époque m’a proposé un emploi en tant que post-doctorant à Rennes alors que je terminais mon doctorat au Laboratoire d’augmentation et de simulation virtuelle pour la chirurgie et la thérapie (VASST) au Robarts Research Institute de London au Canada. Je connaissais globalement la Bretagne et son histoire, ainsi que celle de la région Normandie, mais je ne connaissais pas Rennes avant de venir y travailler en 2018.
Quelles sont vos activités et sur quoi vos travaux de recherche portent-ils ?
Mes recherches actuelles portent sur la manière dont les cliniciens interagissent avec l’intelligence artificielle pour définir et résoudre des problèmes complexes de traitement d’images médicales. Je m’intéresse plus exactement au développement de solutions d’apprentissage automatique qui permettent une communication plus facile et l’échange d’informations complexes entre l’ordinateur et l’utilisateur clinique.
Je fais également partie de la société savante MICCAI (The Medical Image Computing and Computer Assisted Intervention Society). La MICCAI Society est une organisation professionnelle pour les scientifiques dans les domaines de l’informatique médicale et des interventions assistées par ordinateur.
Pourquoi avoir choisi de proposer Rennes et le Couvent des Jacobins pour le MICCAI ?
Quand nous avons organisé le Congrès CARS 2019 avec le chercheur rennais Pierre Jannin, nous avons pu nous rendre compte de la capacité du Centre des Congrès de Rennes comme lieu d’organisation d’un grand congrès comme le MICCAI : pour les participants, les exposants, en physique, à distance… Mon objectif pour 2027 est d’organiser un congrès hybride et je pense que le Couvent des Jacobins est prêt pour cela. Il dispose d’espaces adaptés aux congrès académiques – des espaces de conférences et de grands espaces d’exposition – et il est entièrement connecté pour proposer une expérience à la fois en présentiel et à distance, pour ceux qui ne pourront se rendre sur place.
Quels sont les atouts du Centre des Congrès de Rennes ?
Personnellement, j’apprécie beaucoup le Centre des Congrès de Rennes, pour des raisons pratiques mais également historiques et esthétiques. D’abord, il offre de nombreux espaces de toutes tailles. Ensuite, le bâtiment est intéressant car il est chargé d’histoire tout en arborant une architecture moderne. Son environnement, son côté pratique, ses deux grands espaces modulables, son service traiteur… Tout y est ! Et la nourriture française plaît beaucoup aux congressistes (rires) : j’ai d’ailleurs pu entendre de nombreux compliments à ce sujet lors du congrès CARS 2019 (comme « This is the best food we had at a congress ever! »).
En quoi Rennes et la Bretagne sont-elles de “bonnes candidates” pour un congrès international comme le MICCAI ?
Rennes a une position géographique idéale : elle est centrale et facile d’accès pour la majorité des chercheurs internationaux, français et parisiens. Elle n’est pas certes aussi accessible que de grandes métropoles comme Paris ou Londres, mais elle est beaucoup plus facile d’accès que la majorité des villes de sa taille en France ou au Royaume-Uni. Et l’on retrouve cette accessibilité à l’intérieur de la ville. Le Centre des Congrès est très pratique puisqu’il se situe en plein centre. Les congressistes peuvent ainsi tout faire à pied ou en transport en commun, et se rendre facilement et rapidement à leur hôtel ou dans l’un des nombreux restaurants du centre-ville.
La ville est par ailleurs très dynamique du point de vue de la recherche et des technologies médicales. Son écosystème riche est très stimulant. Il offre de nombreuses opportunités d’échanger avec d’autres chercheurs et laboratoires, avec de petites et moyennes entreprises et le CHU, pour la mise en application de nos recherches. Actuellement, dans le cadre de mes travaux au LTSI, je collabore par exemple avec la startup Syneika sur le champ de la « Stimulation magnétique transcrânienne ». Ce type de collaboration avec des PME est une opportunité rare au Canada ou aux Etats-Unis, où les universités collaborent plutôt avec soit de petites startups, soit de très grands groupes.
Porter la candidature d’un congrès scientifique de grande ampleur constitue un enjeu colossal. Comment avez-vous été accompagné ?
Suite à ma participation à l’organisation du Congrès CARS en 2019 et en tant que membre de la MICCAI Society, j’ai l’expérience de ce genre d’évènements. Je peux donc dire que l’aide reçue de l’équipe du Couvent des Jacobins a été très précieuse, notamment sur la partie budgétaire, et nos échanges ont été très nombreux et fructueux. L’équipe m’a notamment fourni de nombreux supports de communication de qualité pour porter la candidature de Rennes. Aujourd’hui on peut dire que je connais bien Rennes Métropole, même si la ville réserve toujours de belles surprises !
Justement, vous habitez à Rennes depuis 2018. Quels sont vos endroits favoris ?
L’ambiance ici est très différente des villes canadiennes (je viens d’une ville située au sud de Toronto). Rennes est une ville à l’histoire très importante, qui lui donne beaucoup de charme. Elle a d’ailleurs des similarités avec le centre-ville de Québec. Pour un chercheur, ce patrimoine est très intéressant à explorer. J’aime aussi beaucoup les parcs de Rennes, particulièrement le Parc Oberthür.
Depuis Rennes, il est également très facile d’explorer la Bretagne ! J’aime aller au Mont Saint-Michel, un grand classique à seulement 1h de Rennes, même s’il n’est pas techniquement en Bretagne mais en Normandie (rires). J’apprécie aussi beaucoup la ville de Saint-Malo et le Château de Fougères, qui est très impressionnant. Également l’Ile aux Moines ou la Presqu’ile de Quiberon, dans le département du Morbihan.