JRES : “Nous avons travaillé main dans la main avec l’équipe IT du Couvent”

Du 10 au 13 décembre 2024, le Couvent des Jacobins accueille les 15e Journées Réseaux de l’Enseignement et de la Recherche.

Entretien avec Franck Commanay, représentant du groupement d’intérêt public organisateur des JRES RENATER, Cédric Breluzeau, Directeur des Systèmes d’Information de l’Université de Rennes, et Arnaud Saint-Georges, Directeur des Systèmes d’Information de l’Université Rennes 2, tous trois membres du comité de pilotage des JRES 2024.

En quoi les JRES sont-elles un événement « majeur » et « incontournable » de la communauté numérique de l’ESR ?

Franck Commanay : Ce temps de rencontre unique en France permet aux acteurs qui oeuvrent dans le numérique, pour le compte de la communauté Éducation et Recherche, de se retrouver. Autour d’experts, ils échangent sur les innovations du secteur, sur les défis à relever, partagent compétences et retours d’expérience… Ces journées sont aussi l’occasion de rencontrer leurs partenaires industriels, fournisseurs, éditeurs et prestataires de services. Pendant quatre jours et via une centaine de conférences, différentes thématiques sont abordées relatives aux réseaux, aux problématiques de sécurité, de gouvernance. Pour cette édition rennaise, nous avons choisi de nous intéresser plus particulièrement à la souveraineté et à la sobriété.

L’engouement pour ces rencontres bisannuelles est de plus en plus fort : nous avons enregistré cette année plus de 1 800 inscriptions et nous accueillons 54 exposants. Nous aurions pu en avoir davantage ; nous avons toutefois décidé collégialement de ne pas aller au-delà afin que le congrès ait lieu dans les conditions idéales auxquelles nous tenons. Les congressistes peuvent ainsi évoluer à leur aise dans un Couvent des Jacobins qui leur est entièrement dédié.

Pourquoi avoir choisi Rennes et le Couvent des Jacobins ?

Arnaud Saint-Georges & Cédric Breluzeau : Rennes est une place forte de la communauté du numérique. L’implication de nos deux universités (Université de Rennes et Rennes 2) dans les précédentes JRES est très importante, notamment en termes de participation. Notre ville n’avait pourtant jamais accueilli l’événement parce qu’avant la réhabilitation du Couvent des Jacobins, il n’y avait pas de lieu susceptible de réunir autant de participants dans de bonnes conditions. Lorsque le centre des congrès a été en fonction, nous avons eu très envie de candidater, tout en hésitant :  il ne répondait pas totalement au cahier des charges de RENATER, qui exigeait par exemple une salle plénière en capacité de recevoir 1500 personnes.

F.C. : Ce qui compte dans une candidature, ce n’est pas forcément de respecter à 100 % un cahier des charges technique, mais d’aller là où la volonté de la communauté numérique du territoire est la plus forte. À Rennes, il y a une vraie dynamique, notamment avec la création au 1^er janvier 2023 de l’établissement public expérimental Université de Rennes. Quand l’envie est là, on fait en sorte de s’adapter. Comme l’a fait le Couvent des Jacobins : l’équipe du développement commercial à qui nous avons fait remarquer que la salle plénière ne correspondait pas à nos critères, a répondu : « a priori, c’est vrai, mais peut-on en discuter ? »

Quelle solution a été trouvéE pour correspondre à votre cahier des charges ?

F.C. : Lors de la journée d’inspection menée par RENATER afin d’étudier la candidature rennaise, les équipes du Couvent ont proposé d’installer les participants dans deux salles, le Carré et le Grand Auditorium, avec un système de multiplexage que nous avons pu tester ce jour-là en mode production. Elles ont su nous rassurer !

A.S-G – C.B. : Il est important de souligner les très bonnes synergies qui se sont créées entre les équipes informatiques de nos établissements organisateurs et celle du Couvent. Nous avons apprécié que ces dernières nous proposent par exemple une architecture réseau pour diffuser en live les présentations des JRES auprès des participants à distance. Ce travail main dans la main nous a grandement facilité la tâche.

Organiser les JRES 2024 à Rennes, c’est important pour la communauté numérique locale ?

 A.S-G – C.B.  : Cela braque bien sûr les projecteurs sur le dynamisme du territoire. Au-delà de ça, l’événement fédère les acteurs locaux académiques mais aussi industriels comme la plateforme collaborative Klaxoon, intégrée aux Journées. C’est vraiment un projet de territoire. Un gros travail a été fait par la communauté rennaise pour que cette édition compte dans l’histoire des JRES : les supports, vidéos, posters, articles produits vont devenir autant d’outils utilisables par les acteurs de l’ESR pour mener à bien leurs missions.

* RENATER : “Réseau national de télécommunications pour la technologie, l’enseignement et la recherche” – Groupement d’intérêt public (GIP). RENATER, dont le siège social se situe à Paris, dispose d’un bureau rennais composé d’une trentaine de personnes.

(Propos recueillis par Béatrice Ercksen)