Publié le 06 septembre 2024 par Priscilla Gout, mis à jour le 10 septembre 2024

Congrès ESA : “La programmation a été sublimée par le lieu”

Retour sur le 18e congrès de la Société Européenne d’Agronomie (ESA) qui s’est tenu du 26 au 30 août 2024 à Rennes.

congrès rennes
©ESA

La Société Européenne d’Agronomie a réuni au Couvent des Jacobins 319 participants du monde entier. Organisée par l’Institut Agro Rennes-Angers en collaboration avec Inrae, la manifestation a braqué les projecteurs sur le premier bassin agricole et agroalimentaire d’Europe. Edith Le Cadre, enseignante-chercheure en agroécologie à l’IARA, présidente de la société d’organisation et des comités scientifiques du congrès, fait le bilan de ces journées.

Comment s’est passée cette édition rennaise ?

Le congrès s’est très bien passé, tant sur le plan scientifique qu’organisationnel. Cela faisait 14 ans que la France espérait accueillir de nouveau cet événement ICCA*. La dernière fois, c’était à Montpellier. Nous avons été heureux lorsque Rennes a été choisie ; nous l’avons été pendant la manifestation qui s’est bien déroulée ; nous le sommes à son issue, au vu des retours enthousiastes des congressistes. Les lieux leur ont beaucoup plu, nous avons même entendu parler de « magie ». Les participants ont apprécié l’alliance architecturale réussie entre le passé et le présent, entre l’ancien et le moderne.

Cette conciliation faisait écho à l’une des thématiques du congrès : les objectifs de nécessaires résilience et transformation des systèmes agricoles. Nous pouvons dire que la programmation du congrès a été sublimée par le Couvent des Jacobins. Les participants ont aussi apprécié de se trouver en centre-ville et de pouvoir faire les trajets entre le centre des congrès et leur lieu d’hébergement à pied ou en transports en commun. Il était en effet indispensable pour nous, organisateurs, de proposer un congrès à faible empreinte carbone.

Comment se porte la filière agronomie à Rennes ?

C’est une filière d’excellence. Si ce congrès a attiré autant de monde – 319 personnes, soit 73 de plus que l’an dernier en Allemagne – c’est aussi parce que la qualité de nos travaux et notre expertise sont reconnues. Il y a ici un particularisme régional – une terre de cultures et d’élevage, une multiplicité des paysages et des modèles agricoles – qui intéresse les chercheurs. Nous avons échangé sur ce particularisme et sur la transformation de nos systèmes agricoles lors des sessions scientifiques, mais aussi sur le terrain via des visites d’exploitations, des rencontres avec des professionnels, des retours d’expérimentation. Nous étions là au coeur de l’objectif de l’ESA : promouvoir les échanges scientifiques et de pratiques entre experts.

Nous avons couplé ces déplacements avec des visites touristiques à Saint-Malo, au Mont Saint-Michel, à Paimpont, à la Gacilly, à Rennes. Ça a beaucoup plu aux congressistes venus de toute l’Europe, d’Australie, du Japon, de Corée du Sud…. Le succès de ce congrès a été permis par l’implication de nombreux et nombreuses collègues provenant de différents laboratoires en plus de celui des organisateurs principaux. Allier les différentes formes de savoir, renforcer les liens, transmettre, c’est ce que nous faisons à Rennes depuis des années. La taille de cette ville permet de se voir facilement entre collègues, de cultiver les synergies entre nous et entre la recherche et la société.

Les congressistes ont été reçus à la mairie de Rennes…

Oui, une bonne partie a assisté à une cérémonie d’accueil en présence de Yannick Nadesan, élu de Rennes Métropole, membre du Bureau délégué à l’agriculture et à l’alimentation. Nous y avons été très bien reçus, comme nous l’avons été au Couvent des Jacobins !

* ICCA : réseau international de référence des congrès

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