Publié le 21 septembre 2023, mis à jour le 5 décembre 2023
Congrès EAAE : “Les participants ont apprécié d’être au coeur de la vie rennaise”
Organisateurs et congressistes plébiscitent l’emplacement du Couvent des Jacobins, en plein centre-ville de Rennes.
Le 17ème congrès de l’Association européenne des économistes agricoles (EAAE) s’est tenu du 29 août au 1er septembre 2023 au Couvent des Jacobins. Chantal Le Mouël, présidente du comité local d’organisation du congrès et directrice de recherche à Inrae, fait le bilan du plus grand événement scientifique pour l’économie agricole en Europe.
750 congressistes étaient espérés, 1050 ont répondu présent : c’est une belle édition !
Elle a en effet attiré de nombreux collègues, davantage que ce que nous avions imaginé. Le congrès, qui a lieu tous les trois ans, est très attendu des membres de l’EAAE. Ces scientifiques de toute l’Europe et d’autres continents se retrouvent pour faire le point sur les avancées en recherche et enseignement en économie agricole, et sur leur contribution aux transitions des systèmes agricoles et agroalimentaires. Le Covid a empêché la tenue de l’édition prévue en 2020, à Prague. Un congrès virtuel a bien eu lieu en 2021, mais nous étions tous impatients de nous revoir.
Nous n’avons que de bons échos de ce congrès rennais. Il faut dire que nous l’avions préparé bien en amont, avec l’équipe du Couvent des Jacobins. Elle a été professionnelle, réactive, aimable, serviable, présente lorsqu’on avait besoin d’elle. Elle nous a interrogés sur l’événement pour être en capacité de nous proposer des services et des prestations adaptés. De notre côté, nous avions fait appel à Anne-Lise Fargetton, spécialiste de la communication événementielle, pour manager notre projet et gérer la coordination des aspects logistiques et opérationnels avec l’équipe du Couvent. L’anticipation, la coordination et la réactivité nous ont permis de gérer l’afflux supplémentaire. Le Bureau des congrès de Destination Rennes nous a également épaulés sur certains aspects.
Pouvez-vous nous donner des exemples de l’aide apportée par le Bureau des congrès ?
300 chambres avaient été pré-réservées à des tarifs préférentiels négociés par la structure. Elles étaient proposées aux congressistes via la plateforme de réservation Ingénie, en fonction de leurs envies et de leur budget. Le Bureau a pris en charge la signalétique du congrès en ville, à la gare de Rennes et à l’aéroport de Rennes-Saint Jacques. Il nous a accompagnés dans l’organisation d’une partie du programme “social” du congrès, comme la visite privatisée de l’exposition Forever Sixties, les visites touristiques du coeur historique de la ville et du Parlement de Bretagne ou l’excursion au Mont Saint-Michel. Il a également informé les restaurateurs situés autour du Couvent de l’agenda du congrès, afin que les congressistes trouvent plus facilement une table lorsque déjeuner ou dîner n’étaient pas servis au Couvent.
C’est important d’offrir aux congressistes un programme “social”, parallèlement aux sessions de travail ?
Le congrès est un temps dédié au travail, mais également une parenthèse conviviale et de détente. Le temps libre, les visites touristiques, les rendez-vous festifs contribuent aussi à la réussite de l’événement. Le Couvent des Jacobins étant situé au coeur de la ville, les congressistes, dont certains étaient venus en famille, ont apprécié d’avoir pu faire des visites et du shopping : on en a vu beaucoup arriver au Couvent avec des sacs siglés de commerces rennais. Outre les déjeuners et les pause-café servis au Couvent, qui sont des moments d’échange privilégiés entre les sessions, les congressistes ont pu aussi apprécier les moments de convivialité organisés chaque soirée du congrès. Ainsi, après le cocktail de bienvenue du premier jour, près de 150 personnes ont participé le lendemain soir à l’animation autour du palet, encadrée par David Jeux à la faculté des sciences économiques. Dans le même temps, une soixantaine de personnes couraient au bord du canal Saint-Martin. Tous les congressistes ont pu bénéficier d’une visite privée de l’exposition Forever sixties le troisième soir, après le retour des “study tours” de l’après-midi (visites d’entreprises et/ou de sites touristiques). Enfin, le dîner de gala du dernier jour a rassemblé plus de 800 participants, qui ont pu s’initier à la danse bretonne avec le Cercle celtique de Pont-Péan.
Le fait que le Couvent soit en centre-ville a été très apprécié, dites vous ?
Certains ont profité de se retrouver à Rennes pour organiser des rencontres parallèles : les jeunes économistes agricoles européens ont choisi le BDS, des chercheurs belges ont fêté le départ en retraite d’un collègue au Delirium café, deux réunions ont eu lieu à l’hôtel Bonin et à l’Eclozr… Tous ces “off”, qu’ils soient pour le loisir ou le travail, ont été rendus possibles par la situation géographique du Couvent. C’est ce que nous ont dit les participants : ils ont vraiment aimé accéder aux bars, aux restaurants, se balader dans les rues du vieux Rennes, être au coeur de l’animation dès leur sortie du centre des congrès. Ce point a été tellement mis en avant par les congressistes que le bureau de l’EAAE va désormais porter une attention accrue à la situation géographique et à l’environnement des centres des congrès des futures candidatures.
Pourquoi avoir choisi Rennes pour organiser ce congrès EAAE ?
Tous les trois ans, le bureau de l’EAAE lance un appel d’offre pour l’organisation du prochain congrès. Réunis au sein de l’UMR Smart, Inrae et l’Institut Agro Rennes-Angers ont proposé la candidature de Rennes en mettant en avant quatre arguments : Rennes est la capitale de la première région agricole d’Europe ; elle est facilement accessible en transports en commun ; c’est une ville historique et touristique ; l’organisation du congrès serait portée par une équipe reconnue en économie agricole. Notre dossier a convaincu.
Pour la restauration, vous avez porté une attention particulière au “consommer local” et à la lutte contre le gaspillage…
Ce sont des thèmes auxquels les membres de l’EAAE sont évidemment sensibles. Via un questionnaire en amont du congrès, nous leur avons demandé d’indiquer leurs jours de présence afin que le traiteur, Monsieur M, prévoie les quantités de nourriture au plus juste. Nous avons reçu 900 réponses. Pendant le congrès, les desserts n’ayant pas trouvé preneurs au déjeuner ont été proposés aux pauses de l’après-midi. Les lunch boxes non consommées distribuées avant le départ des study tours ont été livrées à la Croix Rouge. Les produits locaux ont été privilégiés. Pendant tout le congrès, les participants se sont désaltérés aux fontaines à eau installées par le Couvent des Jacobins à tous les étages. Certains avaient des gourdes, que nous leur avions conseillé d’amener, d’autres ont conservé leur gobelet toute la journée.
Vous avez souhaité que l’intégralité du congrès se passe au Couvent des Jacobins. Pourquoi ?
Il y a deux choses qui me gênent dans les congrès : les queues au moment des repas (on a réussi à les éviter à Rennes !) et un bâtiment excentré, qui génère des trajets entre le centre des congrès, le centre-ville, et les lieux de réception. À Rennes, tout peut se passer au même endroit, en centre-ville qui plus est. C’est une chance énorme.
- Crédit photos : INRAE – E. Beaumont. Propos recueillis par Béatrice Ercksen.