Publié le 27 mars 2023, mis à jour le 24 janvier 2024
Breizh SFAR : “Rennes était idéale pour organiser notre 1er congrès régional”
En janvier, près de 200 professionnels de l'anesthésie-réanimation ont investi le Couvent des Jacobins.
C’était une première, et elle est rennaise : le 27 janvier 2023, la Société Française d’Anesthésie et de Réanimation lançait Breizh SFAR, une déclinaison régionale de son congrès annuel organisé à Paris. Un événement réussi, appelé à se renouveler tous les ans dans une ville différente. Médecin anesthésiste-réanimateur au CHU de Rennes, membre du conseil d’administration de la SFAR, Hélène Beloeil a porté la candidature rennaise auprès de la société savante.
Un congrès régional en plus du national… Pourquoi ?
Essentiellement parce que notre congrès parisien ne touche pas tous les professionnels de l’anesthésie-réanimation. Même si 5000 d’entre eux, praticiens et infirmiers, assistent chaque mois de septembre à cette rencontre nationale, une partie ne se déplace pas. En organisant des événements en région, au plus près de leurs lieux de vie et d’activité, on espère leur donner envie d’y assister. Les congrès sont importants, ils participent de la formation continue : ils permettent de mettre à jour ses connaissances, de faire le point sur les dernières innovations, d’échanger avec ses collègues. En plus, on y rencontre de nouvelles personnes, on y retrouve des gens avec lesquels on a étudié ou travaillé bref, on réseaute !
Pourquoi avoir choisi Rennes et le Couvent des Jacobins ?
Parce que le lieu et la ville étaient à notre sens idéaux pour inaugurer cette nouvelle formule : Rennes est proche de Paris, facilement et rapidement accessible en train. Depuis la gare, on rejoint le centre des congrès en quelques minutes. J’avais testé le Couvent en novembre dernier en assistant à We Are, le congrès de l’AJAR France (Association des Jeunes Anesthésistes-Réanimateurs de France). Cela m’a confortée dans mon idée : l’endroit est parfaitement adapté à l’accueil d’un congrès de société savante. Et il est beau, ce qui ne gâche rien !
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Que représente votre spécialité à Rennes ?
Entre le CHU et les cliniques du bassin rennais, nous formons une belle communauté. Il faut savoir que dans un hôpital, les anesthésistes-réanimateurs sont les médecins les plus nombreux. La communauté rennaise est vivante, dynamique. Elle est à l’origine du RARRE (Recherche en Anesthésie Réanimation REnnaise), qui regroupe depuis 2019 des médicaux et paramédicaux investis dans la recherche. Cette instance promeut également la formation continue via ses webinaires mensuels : chaque lundi, à 18h, médecins, infirmiers, internes en anesthésie-réanimation profitent d’un format conférence + questions/réponses de 30 minutes, pour parfaire leurs connaissances.
Lors du Breizh SFAR, on a parlé éco-responsabilité et développement durable. Des sujets importants pour la SFAR ?
En effet. L’hôpital, et le domaine de la santé en général, participent au dérèglement climatique : ils génèrent énormément de déchets avec la culture du tout jetable, et consomment beaucoup d’énergie. Les gaz utilisés pour endormir les patients avant une intervention sont polluants. Nous nous engageons pour que la recherche progresse et que les mentalités évoluent. Le comité Développement Durable de la SFAR a justement émis des recommandations qui expliquent comment concilier haute qualité des soins et moindre impact sur l’environnement. Des innovations permettent aujourd’hui d’utiliser moins de gaz, de les recycler, voire de s’en passer. On commence à sortir du tout jetable, à se dire que certaines choses peuvent être lavées, stérilisées et réutilisées. Ou recyclées. Les métaux par exemple.
Un recyclage à l’origine de l’association d’intérêt général Les P’tits doudous…
Oui ! En 2011, Nolwenn Febvre, infirmière anesthésiste au CHU de Rennes, lance Les P’tits doudous avec deux autres soignants. Leur idée : réduire l’anxiété des enfants avant une opération en leur offrant un doudou. Pour financer leur projet, ils récupèrent les métaux jusqu’alors jetés pour les revendre à des ferrailleurs. Un réseau qui a essaimé dans toute la France, avec le succès qu’on lui connaît.