Publié le 25 novembre 2024 par Priscilla Gout
Conférence Radar : “Rennes est reconnue comme ville d’accueil des congrès internationaux”
Retour sur le colloque organisé au Couvent des Jacobins du 21 au 25 octobre 2024.
L’édition 2024 de ce grand rendez-vous international a réuni 400 participants à Rennes. Membre émérite de la Société de l’électricité, de l’électronique et des technologies de l’information et de la communication (SEE), présidente de la conférence Radar 2024, Myriam Nouvel revient sur l’événement et l’écosystème d’excellence rennais.
La conférence Radar, qu’est-ce que c’est ?
Un colloque annuel qui rassemble des scientifiques du milieu académique, industriel voire des acteurs étatiques autour des avancées scientifiques, techniques et industrielles associées aux systèmes Radar. Et ce quels que soient les types de domaines d’applications : de défense (détection des drones, reconnaissance automatique des cibles) mais aussi civiles (contrôle aérien et maritime, hydrographie, automobile…). La conférence est organisée en France tous les 5 ans par la SEE en partenariat scientifique avec l’IEEE (Institute of Electrical and Electronics Engineers). En marge des communications sur les dernières innovations et technologies et les nouveaux sujets d’intérêt, elle est l’occasion d’échanges informels entre congressistes dans les espaces dédiés aux posters et aux expositions comme pendant les moments conviviaux.
Pourquoi avoir choisi Rennes et le Couvent des Jacobins ?
Parce que Rennes cochait toutes les cases. Pour que la candidature d’une ville soit acceptée, elle doit répondre à 4 critères : compter au moins un acteur local industriel ou gouvernemental, académique et scientifique en lien avec les technologies Radar ; être facilement accessible aux congressistes étrangers ; présenter un intérêt culturel ; disposer d’un centre des congrès et d’un tissu hôtelier adaptés au format de la conférence. La présence sur le territoire du très actif laboratoire IETR et de l’INSA pour la partie académique et scientifique, de la DGA-MI et de Thales, pour la partie étatique et industrielle, répondait à la première condition. Rennes à 1h30 de Paris en train, à la deuxième. Les arguments pour convaincre de la richesse de la culture bretonne ont été faciles à trouver. Enfin, Rennes est reconnue comme ville d’accueil des congrès internationaux. L’organisation de la conférence a été facilitée par l’implication de bénévoles issus des secteurs industriels et académiques comme Thales, l’INSA Rennes, l’IETR.
Pour la première fois en France, vous avez proposé une école d’automne en amont du congrès…
Une quarantaine de participants ont en effet suivi une formation sur les technologies associées aux Radar le week-end des 19 et 20 octobre. Dispensés en anglais par des spécialistes internationaux dans les locaux de l’INSA, ces cours ont eu un tel succès que le comité d’organisation envisage d’en faire un modèle pérenne de formation. La conférence proprement dite a débuté le 22 au Couvent des Jacobins, au lendemain de la journée dédiée aux tutoriaux spécialisés.
Nous avons reçu énormément de mails de félicitations suite au colloque. Les participants ont plébiscité le choix de la ville, la beauté et la fonctionnalité du Couvent des Jacobins, l’excellente qualité du contenu de l’événement, les visites techniques de Thales à Etrelles, des équipements expérimentaux de la DGA-MI (Maîtrise de l’Information) à Bruz, de l’IETR à Rennes. C’était une édition particulière avec un important contingent de congressistes chinois, et beaucoup de jeunes chercheurs et ingénieurs : ce renouvellement de la communauté, qui nous réjouit, s’explique par les efforts de recrutement opérés par les acteurs des technologies Radar et l’élargissement des domaines d’application, comme l’écologie.
Le programme social que vous aviez prévu a-t-il plu ?
Beaucoup. Nous avons été très bien accueillis à la Mairie de Rennes par Pierre Jannin, conseiller municipal et directeur de recherche à l’Inserm. Des congressistes ont découvert la ville avec des guides. Certains sont d’ailleurs arrivés à Rennes avant le colloque, d’autres ont prolongé leur séjour pour profiter du territoire, pousser jusqu’à Saint-Malo ou au Mont Saint-Michel. Notre soirée de gala s’est tenue au Château des Pères, un lieu vraiment exceptionnel. Le traiteur était excellent, le cercle celtique de Cesson-Sévigné a entraîné les convives dans une grande ronde, et le show d’aéromodélisme a plu : tout le monde a passé un très bon moment !
(Propos recueillis par Béatrice Ercksen)
